Sixième République, c'est quoi? Comment ça marche ?

Samedi 18 mars, ce sont 130 000 personnes qui ont marché entre la place de la Bastille et la place de la République pour réclamer une Sixième République. Mais au fait, c'est quoi une Sixième République ?

 

Le texte qui régit le fonctionnement politique et qui définit les droits et devoirs fondamentaux s'appelle la Constitution. Depuis 1792, nous en sommes à la 5ème, nous sommes donc en 5ème République. Les problèmes posés par cette 5ème République nous conduisent à exiger que tout soit remis à plat, redébattu. Laissons la 5ème République prendre sa retraite (elle approche des 60 ans). Selon une étude de Cevipof, 67% des Français estiment que la démocratie ne fonctionne pas bien.

 

Sur cette question institutionnelle, que proposent les autres ?
Macron a écrit Révolution. On peut imaginer qu'il va proposer un changement des institutions radical. Il propose de limiter le nombre de mandats et d'introduire une dose de proportionnelle à l'Assemblée et au Sénat. Pas vraiment une Révolution.

Fillon et Le Pen proposent de baisser le nombre de députés et de sénateurs. Là encore, rien de bien révolutionnaire.

Benoît Hamon souhaite un passage à une Sixième République, mais à la De Gaulle: il vous soumettra un texte au Referendum qu'il aura écrit avec quelques copains dans un bureau.

 

Nous proposons tout autre chose: la convocation d'une Assemblée Constituante.

L'Assemblée Constituante est élue avec un seul et unique but: rédiger une Constitution. Pendant qu'elle mène ce travail, l'Assemblée Nationale, le Sénat et le gouvernement travaillent, le pays n'est pas à l'arrêt. La question de la composition de cette assemblée est complexe: certains points relèvent d'un choix des citoyens (donc d'une élection), mais il faut réunir les conditions pour garder une assemblée la plus représentative possible.

 

Allons chercher la réponse dans le livret sur l'Assemblée Constituante:

"Il paraît pertinent de combiner élection, pour permettre au peuple de trancher entre des orientations programmatiques distinctes, et tirage au sort, pour diversifier le recrutement des membres de l'assemblée constituante. Afin de déterminer la part d'élection et la part de tirage au sort, le plus sage (et le plus démocratique) sera de s'en remettre à la souveraineté populaire. Le jour du scrutin, chaque citoyen ne pourra choisir soit de voter pour des candidat-e-s (chaque liste obtiendra un nombre de sièges proportionnel aux suffrages qu'elle aura recueillis), soit d'exprimer sa préférence pour une désignation par tirage au sort (si X % optent pour le tirage au sort, X % des sièges sont pourvus par tirage au sort).

En outre, afin de prévenir d'éventuels conflits d'intérêts, aucun parlementaire présent ou passé ne pourra siéger au sein de l'assemblée constituante, dont les membres ne pourront eux-mêmes pas se porter candidat-e-s aux fonctions politiques qu'ils auront instituées lors de l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution."

 

Et quand l'assemblée finit son boulot, le texte est soumis au referendum. Une fois voté, il s'applique, et Jean-Luc Mélenchon quitte le pouvoir.

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