Rendez-vous en terre macronienne

Ce vendredi j'ai eu l'occasion de me rendre à la réunion de lancement de la campagne d'En Marche, je vais essayer de vous faire part de cette aventure ( extra?) ordinaire !

 

 

19h30, arrivée à la salle Vaulabelle. Je suis accueillie par un (très) jeune avec Macron qui me serre la main, me souhaite la bienvenue et m'invite à prendre place dans la salle.

 

 

L'organisation de cette salle est particulière, nous sommes assis en rond autour d'une place où viendront s'exprimer tour à tout plusieurs orateurs.

 

Sur chaque chaise, 2 flyers avec de jolie photos de Macron, un pin's "En Marche" et une feuille qui regroupe tous les contacts locaux du mouvement.

 

Nous sommes une petite centaine, un rapide tour d'horizon et je m'aperçois, qu'hormis les 3 "jeunes avec Macron", les têtes sont plutôt grisonnantes.

 

 

J'ai hâte que la réunion commence, je vais enfin savoir ce que propose ce mouvement et pourquoi il recueille autant de sympathie dans les sondages et les médias !

 

On nous passe 2 petits clips officiels de campagne, des jolies images, des mots incrustés une musique entraînante, c'est beau, c'est moderne et c'est très "américain' dans le style. Ca met de l'ambiance, les gens applaudissent. Les débats vont pouvoir commencer, enfin débats c'est un bien grand mot.

 

 

Six ou sept orateurs se succèdent au centre de cette agora, tous nous expliquent pourquoi ils ont rejoints le mouvement, comment ils ont été touchés par l'homme emblématique qu'est Emmanuel Macron. Il y a là des gens de la sphère "civile" comme ils disent, principalement des dirigeants d'entreprise ou des DRH, il y a aussi des élus locaux qui jouent la carte de la désillusion d'avoir appartenu à un parti (PS ou UDI) mais leur point commun c'est qu'il sont là pour faire gagner l'Homme. Tous se sont reconnus en Lui.

 

Des idées, un projet, une vision...? Rien, mis à part le fait qu'il ne faille être "ni de droite ni de gauche" ou peut-être "et de droite et de gauche", là j'avoue que j'ai pas bien compris.

 

 

Je n'étais pas à une réunion politique, j'assistais à quelque chose qui relève presque d'une secte.

 

 

1h30 de discours, pas un mot de programme (ah si une mesure a été annoncée et elle concerne le changement des modalités de négociation dans les entreprises en faisant appel à la consultation directe sans passer par les syndicats... pas étonnant que les DRH soient intéressés), nous n'avons eu le droit qu'à des histoires personnelles que l'on pourrait résumé en "mon cheminement vers Macron".

 

 

A la fin de ces présentations, il nous a été proposé le verre de l'amitié afin de pouvoir échanger plus précisément avec les délégués du mouvement. J'ai tenté de le faire et c'est là que j'ai appris que le programme existe (si, si, il parait même qu'il y en a qui l'auraient vu) mais qu'il ne faut pas le diffuser avant la date officielle donnée par en haut (Dieu ?) c'est-à-dire le 3 mars. D'ici là il faut se contenter des trois mantras suivants "Humanisme, Progressisme, Modernisme". Mettez tout ce que vous voulez derrière ces trois termes, adulez le chef et rentrez dans le rang, "Dieu" Macron reconnaîtra probablement les siens.