Le rassemblement à tout prix ?

Ca y est, on connaît le nom du vainqueur de la primaire socialiste. La casting pour l'élection présidentielle se précise.

Depuis hier résonne constamment la sirène du rassemblement. Mais de quoi parle-t-on au juste ?

 

Du côté de la France Insoumise, nous ne défendons pas la personne de Jean-Luc Mélenchon, non. Nous soutenons un programme, L'Avenir en Commun, programme que nous avons nous mêmes écrit. Nous acceptons Jean-Luc Mélenchon pour représenter notre programme aux présidentielles et nous avons nos candidats aux élections législatives toujours sur la base de notre programme. Question de cohérence.

 

A supposer que le PS arrive à se rassembler, quel serait le sens de la France Insoumise alliée du PS ? Cinq ans que clairement on est en opposition et aujourd'hui vous voudriez qu'on passe un accord avec eux ? Accord qui laisserait la part belle aux législatives aux députés socialistes sortants ? Ceux qui ont voté toutes les horreurs de ces 5 dernières années ?

 

Que pense le PS de la sortie du nucléaire ? De l'économie de la mer ? De l'assemblée constituante ? De la retraite à 60 ans ? Du salaire maximum ?

 

Pour des raisons qu'on pourra développer dans un autre message, nous ne soutenons pas la mesure du revenu universel. Reviendra-t-il dessus ? Mais quel serait alors le sens de l'élection de Benoît Hamon si dans les jours qui suivent il renie ses propres propositions ?

 

Que faire si les négociations sur l'Europe échouent ? Pas de procès d'intention, il a peut-être réellement l'intention de les renégocier, mais quel sera son rapport de force ?

 

Si nous ne parvenons pas à nous unir au final, ce n'est pas une affaire d'ego, c'est peut-être tout simplement que nous ne voyons pas la société de la même façon. Dès lors, nous irons séparés à la présidentielle et advienne que pourra.

 

Il paraît que ce rassemblement est nécessaire pour permettre à « la gauche » (mais c'est quoi « la gauche »?) d'être au deuxième tour.

 

En 2012, il y avait 2 candidats d'extrême gauche (LO et NPA), 3 candidats de gauche (au sens médiatique, FdG, EELV et PS), 1 candidat du centre (Modem), 2 candidats de droite (UMP, DLR) et le FN.

En 2015, on se dirige vers la même configuration (avec Rama Yade et Alliot-Marie qui essayent de se présenter elles aussi).

Et pourtant en 2012 le PS a gagné.

 

Nous ne prétendons pas que c'est facile, simplement que tout n'est pas joué d'avance. Il va falloir convaincre ! Faisons campagne sur des programmes et pas sur des personnes.

 

Rien n'est joué dans cette élection.

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